CO LIVING – ESPACES PARTICULIERS PARTAGÉS

10 février 2020

Habitat collectif 3.0
L’impulsion donnée par les nouveaux modes de vies des générations Y et millénials agite désormais la sphère du privé, de l’habitat. Après avoir conquis le lieu de travail (co-working – openspace) et de la création (les tiers lieux), la vague de mobilité-collaboration-connectivité déferle cette fois sous la forme d’espaces de co-living.
Mix de la colocation et de l’offre hôtelière, ces lieux proposent des chambres privées qui répondent parfaitement aux besoins de flexibilité – location jour, semaine ou mois, de rencontre et d’échanges — espaces en commun, sport et bien-être, et de confort — service, équipements, connectivité, des nouvelles habitudes de vie.
Si la nature de ce phénomène n’est pas nouvelle, sa forme, elle, est un bon marqueur de société : au regard de sa progression comme des différents acteurs qui s’y impliquent.

Co-Living – Indépendants ensemble
Déjà présent depuis quelques années dans les pays anglo-saxons, le co-living émerge dans nos grandes agglomérations françaises. Il est à la fois mode et lieu de vie. Il revisite les anciens modèles d’habitats collectifs, en valorise les espaces communs, y ajoute un panel de services et promet la nouveauté d’une expérience de vie connectée et génératrice de rencontres.
Dans la lignée des espaces de co-working, il s’adresse quasiment aux mêmes usagers : jeunes actifs, freelances, nomades, et en reprend les facteurs de réussite : la qualité architecturale, les aménagements multiples, innovants et fonctionnels, les cuisines ouvertes, pour le confort et le bien-être, complété par des événements et un réseau interne pour développer la convivialité.
Les iconiques projets WeLive (de WeWork), à New York qui “vous offre une vie privée au sein de votre domicile et de votre communauté” et à Londres The Collective Old Oak à Londres qui clame “Vivez quelque part chez vous, et bien plus encore” sont caractéristiques. Ces immeubles au design impeccable, implantés au cœur des villes, proposent des chambres simples ou partagées tout équipés, en offre all-inclusive. Un facility manager assure la cohésion des lieux, le bon déroulement des événements et les prises de décisions. En option, viennent souvent se greffer des espaces de co-working, des ateliers et animations.
Le co-living est la promesse d’un logement clé en main, facile d’accès (peu ou pas de garanties, pas de démarches, eau, électricité tv), flexibles (contrats à la carte), abordable (rapport surface-service-prix en deçà des moyennes locales pour les logement particuliers) et surtout qui offrent la possibilité de rencontres hors du cadre travail-famille.

Immeuble ou maison, chacun son style, mais toujours à la pointe
Si les plus grands comme Ecla Campus à Massy Palaiseau, affichent plus de 1000 chambres, studios, appartements, colocs et 3000m² d’espaces communs dédiés aux échanges permettent une grande amplitude de profils de locataires, comme les étudiants, actifs et globetrotteurs ; les plus petits comme La Casa en région parisienne, attribueront des profils à leurs lieux pour soutenir les affinités entre les co-résidents (et éviter les tensions) : sport, cuisine, écologie ou cinéphilie, au choix.
Le co-living s’inscrit aussi dans une logique de projets immobiliers innovants, que ce soit dans le cadre du projet 17&Co à Paris, en intégrant la programmation hybride d’hôtellerie, bureaux, ateliers, (projet porté par BNP Real Estate) ou la réhabilitation de l’ancien site du musée de la Libération près de Montparnasse avec tiers lieu, auberge de jeunesse et coliving. Plus connecté encore, The Camp près de Aix en Provence, propose quant à lui, le co-living à ses hackers en plus d’un incubateur, d’un fab lab, et de programmes de collaboration ou de formations.

Le design, un élément clé de ces lieux
Quand la start-up parisienne Colonies promet : “des logements urbains flexibles, alliant le meilleur du design, de la technologie et de la convivialité”, l’importance des aménagements, des équipements et du confort des lieux de co-living se distingue clairement. Le géant du meuble accessible Ikéa ne s’y trompe pas non plus en ouvrant sa plateforme onesharedhouse2030.com qui, sous forme d’un sondage très graphique, pointe les différents aspects de la cohabitation (limites, affinités, potentiel) mais aussi bien entendu, les attentes et les usages des utilisateurs.

Ainsi après avoir prouvé son importance dans le monde du travail, le design intérieur s’invite donc dans ce nouveau marché hybride et prometteur, intégrant ses tendances de flexibilité et de connectivité et se faisant support incontournable de convivialité et de singularité.

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